Questions fréquentes autour de l’art-thérapie

Séances et ateliers d’art-thérapie à Redon (Bretagne)

Faut-il savoir peindre ou dessiner pour participer à un atelier d’art-thérapie ?

Non. Ca peut même parfois être un frein si on est déjà artiste plasticien ou que l’on sait très bien dessiner. En effet, dans l’art-thérapie le plus important c’est le processus et non le résultat. Vouloir faire du « beau » peut bloquer et empêcher l’expression.

Pourquoi participer à un atelier d’art-thérapie puisque je peux créer tout.e seul.e chez moi ?

On peut bien sûr se soulager ponctuellement ou se faire du bien par la création artistique, mais parfois la souffrance revient sans cesse et on se sent dans une impasse. Si créer seul chez soi suffit alors en effet, il n’est pas nécessaire d’aller voir un.e art-thérapeute. Mais si on cherche à aller plus loin dans la connaissance de soi, ou qu’on veut réellement transformer quelque chose en soi et dans sa vie, alors l’accompagnement avec un.e art-thérapeute est indiqué.

A qui s’adresse l’art-thérapie ?

A tous, l’art-thérapie n’est pas réservée aux personnes souffrant de problèmes psychologiques. C’est une méthode de soin mais aussi un accompagnement pour celles et ceux qui souhaitent aller vers une meilleure connaissance d’eux-mêmes.

C’est d’abord une thérapie idéale pour les enfants. Parce qu’à cet âge il n’est pas toujours facile de formuler ses émotions, ses besoins, ses soucis… En passant par l’art, et donc par l’expérimentation sensorielle, l’enfant va peu à peu extérioriser ses émotions et ses inquiétudes, puis les transformer pour aller vers un mieux-être et le dépassement de certaines de ses difficultés. Troubles de l’apprentissage scolaire, difficultés relationnelles, déficits d’attention, dys… Ces dysfonctionnements peuvent cacher différentes problématiques.

La période de l’adolescence est un bouillonnement de richesses. Mais parfois cet âge est celui des débordements ou d’une impression de vide qui provoquent un mal-être et de l’anxiété. Un espace de créativité peut leur permettre d’exprimer, d’apaiser et de canaliser ce trop-plein, ou au contraire de faire renaître un feu éteint. Des problématiques comme un TCA (Trouble du Comportement Alimentaire), une dépression, de l’anxiété, ou un décrochage scolaire nécessitent une prise en charge adaptée où l’art-thérapie peut avoir sa place.

L’adulte peut souhaiter aller vers un mieux-être en cas de souffrance, ou chercher à mieux se connaître et entrer dans un travail de développement personnel.

Avez-vous des exemples de problématiques  ?

– Le burn-out professionnel ou parental est de plus courant dans notre société, surtout depuis la crise sanitaire. Cet intense surmenage pouvant amener à la dépression nécessite une prise en charge adaptée. Les séances d’art-thérapie permettront de prendre soin de soi et de redéfinir ses vrais besoins.

– Les situations de deuil sont multiples dans la vie et de différentes intensités. Perdre un proche, vivre une rupture conjugale ou amoureuse, un déménagement, une « fausse-couche » (qui est loin d’être fausse)… Toutes ces situations de perte ont besoin d’être élaborées pour être dépassées. L’art-thérapie vous permettra de faire un travail de mémoire et de cheminer dans ce travail de deuil pour aller vers moins de souffrance.

– Les conduites addictives peuvent se manifester avec différents « objets » : l’alcool, la cigarette, les écrans, le sport… Certains objets sont plus destructeurs pour la personne que d’autres. La limite est souvent atteinte lorsque la souffrance est exprimée par l’entourage. Il convient alors de s’interroger sur cet excès. Des séances d’art-thérapie vont permettre de travailler sur ses émotions enfouies et sur la notion de volonté.

– Le cancer est malheureusement une maladie très répandue qui atteint l’identité d’une personne. Pouvoir vivre un temps où déposer et libérer ses émotions de colère, de déprime et d’angoisse est indispensable. La ligue contre le cancer préconise l’art-thérapie comme soin.

– Le stress post-traumatique. Après un choc violent, des lésions physiques et/ou psychologiques peuvent laisser des traces à long terme. Les cauchemars, les flash-backs, les perturbations émotionnelles peuvent rendre la vie difficile. Le « trauma » a besoin d’être raconté mais pas seulement. Le processus créatif permettra de « faire » pour peu à peu se « défaire » de ce qui revient sans cesse et empêche de vivre sereinement.

Ces problématiques ne sont bien sûr pas les seules indications.

Les personnes ayant un handicap moteur, peuvent-elles participer à cet atelier ?

L’atelier L’ArTbre de Vie comporte un accès et des WC pour les personnes à mobilité réduite. En fonction des objectifs définis avec la personne, des séances adaptées pourront être mises en place et lui permettre d’exprimer pleinement sa créativité.

L’art-thérapie est-elle indiquée en cas de TSA (Trouble du Spectre Autistique) ?

Oui. La prise en charge sera plutôt individuelle au départ. Selon l’intensité des difficultés, les séances seront réfléchies pour convenir au mieux à la personne.

Comment se passe une séance d’art-thérapie ?

Selon la problématique de la personne, les séances collectives (8 personnes maximum) peuvent être contre-indiquées ou non désirées. L’entretien préalable dure 45 minutes et permet de définir ensemble les objectifs de la thérapie. Un minimum de 5 séances est important pour pouvoir en ressentir et observer les effets.

Quelle est la place des parents dans une art-thérapie de leur enfant (5 à 15 ans) ?

Ils jouent un rôle majeur, déjà par la permission qu’ils donnent à leur enfant de faire ce « travail ». L’entretien préalable peut se faire avec ou sans l’enfant (en cas de choses trop difficiles à entendre pour l’enfant à ce moment-là). Puis l’enfant viendra seul. Un bilan avec les parents après 5 séances aura toujours lieu afin d’échanger sur leur perception de l’évolution de leur enfant. Il sera alors décidé de poursuivre ou pas les séances.

Un adolescent peut-il venir seul à l’entretien préalable ?

Avant 15 ans, l’entretien préalable avec l’adolescent et les parents est plutôt indiqué. A partir de 15 ans, c’est selon le choix de l’adolescent. Les parents pourront me contacter ou me rencontrer, mais l’adolescent devra toujours être prévenu de cette entrevue.